Toute la vérité sur l’alcool

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La consommation d’alcool est, pour beaucoup, un sujet qui déchaîne les passions. Certains l’adorent, d’autres se sont juré de ne plus jamais en boire, beaucoup aiment prendre un verre de temps en temps pour se détendre et passer un bon moment en société. Mais quels sont les effets d’une quantité excessive d’alcool sur votre organisme?

Il est important de remarquer que les effets de l’alcool varient d’une personne à l’autre. Beaucoup trouvent qu’une quantité d’alcool modérée accroît la confiance en soi et procure un effet grisant agréable. En revanche, les effets à court terme d’une consommation excessive peuvent inclure de la somnolence, des problèmes d’élocution et de coordination, des nausées et vomissements, des troubles de la parole, un manque de jugement, des pertes de connaissance, d’éventuels changements émotionnels, ainsi qu’une pénible gueule de bois. En réalité, la plupart des gens ont déjà ressenti au moins une partie de ces effets à un moment de leur vie. Il est très facile en effet de perdre de vue la quantité consommée, mais aussi de franchir la limite entre une quantité normale modérée et une quantité excessive nocive.

Différence entre une consommation occasionnelle et abusive
Même s’il est tout à fait acceptable d’aimer prendre un verre de temps en temps, il est important d’avoir une idée de la quantité que l’on consomme généralement en l’espace d’une semaine, mais aussi de celle que l’on peut ingurgiter en une seule fois. La consommation de plus de cinq unités standard d’alcool en une seule session est considérée comme une hyperalcoolisation rapide et une quantité de plus de neuf unités par semaine est considérée comme une consommation abusive1-2. Quels sont donc les effets à long terme de l’alcoolisme chronique? Même si une consommation excessive est nocive pour tout le monde — souvent associée à des effets secondaires graves — les conséquences de l’alcoolisme chronique varient d’une personne à une autre.

L’un des effets quasi immédiats de l’alcool est une altération des connexions entre le système nerveux central, le cerveau et le corps. Le cerveau est le centre de contrôle du corps. Il s’agit probablement de notre organe le plus important. Non seulement l’alcool nuit au fonctionnement du cerveau, mais il peut également provoquer des lésions3 et entraîner, sur de nombreuses années, son rétrécissement4. Les troubles cognitifs, les modifications du comportement et les hallucinations sont également fréquents, ainsi que les pertes de connaissances, les troubles de l’élocution et les sensations d’engourdissement et de fourmillement dans les extrémités. À terme, une consommation abusive d’alcool risque de provoquer des lésions du système nerveux central. Les signes courants d’une telle dégradation incluent des crampes musculaires et des problèmes de coordination.

Les effets négatifs ne s’arrêtent pas là. Ils peuvent notamment toucher les autres fonctions et organes suivants :

  • Le foie : la consommation abusive d’alcool surcharge le foie, c’est-à-dire le système de filtration de l’organisme. Au fil du temps, des lésions peuvent apparaître, sous forme de cancer, de cirrhose et diverses maladies5, 6.
  • Le pancréas: les effets nocifs de l’alcool risquent de provoquer une pancréatite, c’est-à-dire une inflammation du pancréas5, 6.
  • L’estomac : le pancréas et l’estomac jouent un rôle important dans la digestion et l’abus d’alcool peut entraîner une augmentation de la production d’acide par l’estomac. Il provoque également des nausées, des vomissements et des diarrhées, et, par conséquent, une malnutrition7.
  • Le cœur : l’alcool peut perturber les signaux émis et reçus par le cœur7, ce qui peut, à son tour, avoir une incidence sur les battements du cœur et le rythme cardiaque. L’abus d’alcool entraîne une forte augmentation des risques d’hypertension (tension artérielle trop élevée) et de maladie cardiovasculaire7, mais aussi des risques de cardiopathie ischémique (irrigation sanguine insuffisante des tissus) et accident cérébrovasculaire (AVC) ischémique8, 9.
  • Fonction sexuelle : l’abus d’alcool peut avoir une incidence sur la fonction sexuelle dès la naissance si la mère a régulièrement consommé de l’alcool pendant sa grossesse, ce qui entraîne également un risque plus élevé de malformations congénitales10. Les troubles sexuels, le manque de désir et l’infertilité sont également fréquents chez les personnes qui ont une consommation abusive d’alcool.
  • Autres : en plus de perturber divers autres systèmes et organes, l’abus d’alcool augmente l’incidence des cancers, en particulier de la bouche, de la gorge de l’œsophage, du sein et du foie. Comme une consommation excessive affaiblit le système immunitaire, y compris en cas de consommation occasionnelle, elle a tendance à favoriser le développement de cancers, à provoquer une fatigue et accroître la sensibilité aux maladies et aux infections.

La bonne nouvelle est que des études ont montré qu’un verre de vin rouge par jour pour les femmes et deux pour les hommes peut avoir un effet protecteur sur le cœur 11. Encore une fois, toute consommation supérieure aux recommandations risque de poser problème.

Buvez toujours avec modération
Une consommation excessive régulière est susceptible d’entraîner une dépendance à l’alcool. Les personnes présentant génétiquement une propension à la dépendance (personnalité addictive) ont, plus que les autres, du mal à surveiller leurs habitudes de consommation. Quoi qu’il en soit, la dépendance augmente encore la difficulté d’arrêter. D’où l’importance de connaître les effets de l’alcool sur l’organisme, même pour les consommateurs occasionnels, car cela les incitera à faire preuve de modération.

Avant de boire un verre ou deux, il est important d’être conscient de l’influence néfaste de l’alcool sur l’organisme qui peut aller bien au-delà d’une simple altération des facultés motrices. Si vous pensez avoir une consommation abusive d’alcool ou que vous connaissez quelqu’un dans cette situation, n’hésitez pas à demander de l’aide de toute urgence.

References:

  1. Wallace C, Black DJ, Fothergill A. Integrated assessment of older adults who misuse alcohol. Nursing Standard. 2010;24(33):51-58.
  2. Courtney KE, Polich J. Binge drinking in young adults: Data, definitions, and determinants. Psychological Bulletin. 2009;135(1):142-56.
  3. Harper C. The neuropathology of alcohol-related brain damage. Alcohol & Alcoholism. 2009:136-140.
  4. Le Berre AP et al. Impaired decision-making and brain shrinkage in alcoholism. Eur Psyc. 2014;29(3):125-133.
  5. Warren KR et al. Alcoholic liver disease and pancreatitis: Global health problems being addressed by the US National Institute on alcohol abuse and alcoholism. J Gast Hep. 2013;28(S1):4-6.
  6. Roerecke M et al. The cardioprotective association of average alcohol consumption and ischaemic heart disease: a systematic review and meta-analysis. Addiction. 2012;107(7):1246-60.
  7. Shield KD et al. Chronic diseases and conditions related to alcohol use. Alcohol Res. 2014;35(2):155-171.
  8. Taylor B et al. Alcohol and hypertension: gender differences in dose-response relationships determined through systematic review and meta-analysis. Addiction. 2009;104(2):1981-90.
  9. Williams JF et al. Fetal alcohol spectrum disorders. Amer Acad Peds clinical report. 2015;106(2):358.
  10. Rocco A et al. Alcoholic disease: liver and beyond. World J Gast. 2014;20(40):14652-14659.
  11. O’Keefe JH et al. Alcohol and cardiovascular health: the dose makes the poison…or the remedy. Mayo Clin Proc. 2014;89(3):382-93.

Présenté par l’équipe commercialisation de Metagenics

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